Mohamed Baraka est à la fois romancier, nouvelliste, essayiste et journaliste. Il a obtenu une licence des lettres et de pédagogie de l’Université de Mansoura, et deux diplômes en littérature anglaise de l’Université d’Ain Shams. Il a remporté le Prix du magazine Akhbar Al-Adab en 1994, en présence du romancier Naguib Mahfouz. Baraka était le plus jeune candidat et le journal titrait à sa une : «Une nouvelle génération d’écrivains émerge. Vingt écrivains, notre cadeau à l’Égypte». Parmi les lauréats se trouvaient Ashraf Al-Khamissi, Ammar Ali Hassan et Ahmed Abu Kheniger. Mohamad Baraka était le correspondant d’Al-Ahram au siège de l’Union européenne à Bruxelles de 2015 à 2017, une expérience qui lui a inspiré son roman, Fantômes de Bruxelles. Parmi ses écrits, nous mentionnons : «Pourquoi ai-je détesté les intellectuels ?» en 2008 et «Chrétien, Musulman.com» en 2009. Il a de même écrit «Sabah Al-Akenana» (Bonjour l’Enquiquinement), Ahlan bikom fi Al-Tarwah (Bienvenue à l’air frais). Ces deux livres ont contribué à l’évolution de la littérature satirique en traitant des problèmes de société de manière sarcastique. Il a récemment terminé un roman ayant pour titre Hanet Al Set (Le bar de la dame) où il traite l’autre visage de la chanteuse arabe Oum Kalthoum et la présente comme un être humain loin de l’aura mythique habituelle. Mohamed Baraka qui souhaite quitter la presse quotidienne et se consacrer entièrement à l’écriture créative, a réussi à achever sa première pièce théâtrale. Il m’a affirmé que la plupart de ses livres ont été volés par de grands sites comme Amazon et Souq.com afin de les vendre sur le marché des livres électroniques sans base légale, c’est pourquoi il a demandé à l’avocat Adham Al-Aboudi de prendre en charge les procédures judiciaires nécessaires. Je vais aborder son nouveau recueil de nouvelles intitulé «La tristesse est un bébé endormi». Baraka nous y écrit une scène significative: «Permettez-moi tout d’abord de vous rappeler une histoire intitulée La propriétaire de l’auberge, écrite par un bon darwish (religieux) qui s’appelle Abdel Hakim Qasim. Le jeune rusé a vu la propriétaire de la pension qui était grasse (…) Il a vu qu’elle était seule, vivant à l’ombre d’un homme. Le jeune rusé qui n’avait pas de sou, la suivait avec des yeux audacieux. Il a juré sur le Coran de ne pas la calomnier s’il la possédait et que tout resterait un secret entre eux (…) Cela n’est jamais arrivé, non pas parce que le jeune a soudainement disparu, mais parce qu’Abdel Hakim Qasim était un bon darwish».